Soutenir la solidarité financière

Comme le rappelle son statut, l’École catholique est, par choix pastoral, ouverte à tous, avec une attention particulière aux pauvres et aux plus fragiles. Mais, pour que cette ouverture à tous soit une réalité, la question financière ne doit pas être un obstacle pour ceux qui font le choix de l’Enseignement catholique.  

École Saint-François à Melesse (35)

Grâce aux dons qu’elle reçoit, la Fondation Saint Matthieu verse des aides et des subventions aux écoles catholiques, ce qui permet de réduire l’effort financier demandé aux familles. Elle les aide ainsi à concilier équilibre économique et accueil de tous.

En effet, en participant au financement des investissements qui sont normalement à la charge des familles, elle soutient le modèle économique des écoles catholiques. 

La Fondation Saint Matthieu intervient également sur ses fonds libres d’affectation, par des aides de solidarité spécifiques. Par exemple, la Fondation a soutenu des écoles qui ont accueilli généreusement des enfants ukrainiens.

Soutenir Les établissements

La Fondation Saint Matthieu ne peut pas accorder d’aides directement à des personnes physiques (par exemple, à des familles). En revanche, elle peut verser une subvention de solidarité à une école catholique.

S’assurer de la bonne utilisation des fonds

Ancien professeur, M. X a souhaité faire un don de 10 000 € à la Fondation Saint Matthieu fléché vers une aide aux familles en difficulté de l’établissement catholique dans lequel il a enseigné une grande partie de sa vie.

Avant d’accepter ce don, la Fondation Saint Matthieu s’est rapprochée de l’établissement bénéficiaire, pour s’assurer que la somme serait bien identifiée dans un compte dédié à la solidarité et que l’établissement pourrait justifier de son utilisation, conforme à la volonté de M. X.

Solidarité Pour la formation des futurs maîtres

La formation des maîtres : un enjeu majeur

Chaque année, l’Enseignement catholique recrute environ 2 500 professeurs en contrat définitif et près de 2 000 suppléants en contrat provisoire. Ces professeurs font le choix d’enseigner dans une école catholique et passent un concours spécifique, le CAFEP (équivalent du CAPES) à l’issue d’un Master.

Pour réussir ce concours, mais aussi et surtout pour se former au projet éducatif spécifique de l’Enseignement catholique afin participer à sa mission, les étudiants sont accueillis dans des Instituts Supérieurs de Formation de l’Enseignement Catholique (ISFEC) pendant leurs 2 années de Master.

Comme l’explique le statut de l’école catholique, « toute personne qui choisit de concourir à la vie d’une école catholique est invitée à réfléchir à l’articulation entre son propre projet et la mission de l’Enseignement catholique » (article 59). Il y est également précisé que ceux qui sont chrétiens reçoivent un appel dans la mesure où « leur participation à la mission éducative est une réponse à leur vocation de baptisés » (article 51).

La formation initiale de ces futurs professeurs est donc un enjeu fondamental. C’est dans cette perspective que pour la Fondation Saint Matthieu a créé une fondation abritée dédiée, la Fondation Saint Matthieu pour la Formation des Maîtres, pour contribuer à son financement.

Un dispositif solidaire pour les futurs professeurs de l’Enseignement catholique

Pour les étudiants préparant le concours d’enseignant, le coût d’une année en ISFEC est d’environ 1  500 €, là où l’inscription en Master à l’université revient trois fois moins cher.

Pour éviter que des étudiants fasse le choix de l’université pour des raisons financières, la Fondation Saint Matthieu a mis en place un fonds de solidarité pour diminuer le coût des études en ISFEC. Géré par la Fondation Saint Matthieu pour la Formation des Maîtres, ce fonds accorde des réductions de scolarité allant jusqu’à 500 €, à condition que l’ISFEC accorde de son côté un montant au moins équivalent. L’objectif est de rapprocher le coût d’une année en ISFEC de celui d’une inscription en Master à l’université.

Les demandes sont faites par les étudiants eux-mêmes, mais sont remontées, et surtout qualifiées, par les directeurs des ISFEC, les mieux à même de connaître les situations individuelles. Les dossiers sont ensuite centralisés et étudiés par RenaSup, le Réseau National de l’Enseignement Supérieur de l’Enseignement catholique.

Les aides décidées par le Comité exécutif de la Fondation Saint Matthieu pour la Formation des Maîtres sont versées aux ISFEC, après signature d’une convention listant les obligations des uns et des autres. En retour, les ISFEC envoient à la Fondation copie des factures de scolarité sur lesquelles figurent les réductions accordées.

Quand elle agit ainsi, la Fondation demande que cet effort de solidarité soit partagé avec l’ISFEC, sous forme de réductions conjointes de la facturation. Elle demande également que l’ISFEC lui rende compte d’un usage des fonds conforme à son objet solidaire.

Des visites sont également organisées dans les ISFEC, qui permettent notamment de rencontrer les étudiants bénéficiaires et de vérifier que leur formation correspond à ce que prévoit le statut de l’Enseignement catholique.

Un fonds dédié aux situations d’urgence

Les ISFEC ont récemment alerté la Fondation Saint Matthieu sur des situations d’urgence : malgré les réductions de scolarité apportées, certains de leurs étudiants abandonnent leur parcours en cours d’année, uniquement pour des raisons financières.

Il peut s’agir d’étudiants qui ne parviennent plus à cumuler préparation des concours et petits boulots indispensables pour assurer leur quotidien.  Il peut également s’agir d’étudiants dont le cursus académique se déroule en partie dans un autre ISFEC, et qui ne peuvent pas assumer des frais de déplacement et d’hébergement supplémentaires. 

En 2022, la Fondation Saint Matthieu a donc décidé d’une enveloppe complémentaire de solidarité de 10 000 € pour faire face à ces situations d’urgence. Sa préoccupation est bien que le manque d’argent ne soit pas une cause de renoncement pour de futurs professeurs motivés.

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