L’inclusion scolaire et le handicap

L’inclusion scolaire est un principe pédagogique qui préconise d’accompagner, au sein d’une même classe ou établissement, tous les enfants ou jeunes sans distinction.  Une attention particulière et un soutien sont alors mis à disposition (des moyens humains, financiers ou matériels, etc.) pour lui garantir la continuité des apprentissages et l’égalité des chances. 

Dyspraxique et handicapé milieu ordinaire
Maxence, dyspraxique et handicapé, continue sa scolarité dans un milieu ordinaire grâce à vous !

Notre objectif est d’aller au-delà du handicap et de soutenir les dispositifs qui rendent l’école inclusive et solidaire. L’ensemble des projets solidaires soutenu par la Fondation Saint Matthieu, s’ancre dans le cadre de la loi :  « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » (lire le texte de loi) promulguée le 11 février 2005 (loi n° 2005-102, JO n° 36 du 12 février 2005).

Je voudrais dire aux donateurs que leur aide nous est très précieuse. Ils changent notre vie. Je remercie, par avance, les futurs donateurs, ainsi que tous ceux qui œuvrent déjà pour notre bien-être. Un très grand merci du fond du cœur, car nous sommes heureux, ici, grâce à vous.

Maxence

Un défi réussi Soutien pour les étudiants handicapés

Maxence est dyspraxique et il n’a plus l’usage de ses jambes. Âgé de 20 ans, titulaire d’un BTS et résidant en Normandie, il a fait le choix, avec ses parents, de continuer sa scolarisation dans un milieu dit « ordinaire » au sein d’un établissement catholique. Son objectif est d’obtenir une licence de formation aux médias et à la communication.

Pour Maxence, le droit à la scolarisation est envisageable en partie grâce à un fond de solidarité. 

En effet, dans le cadre de la construction de son projet personnalisé de scolarisation (PPS), les modalités de sa scolarisation ont pu être précisées, il en découlait alors qu’un accompagnement spécifique l’aiderait pour suivre ses cours dans cet environnement dit « normal ». 

Vos dons permettent, par exemple, le financement d’« aidants » pour le suivi des cours et des déplacements ou dans le cadre d’installations ou d’équipements particuliers. 

Il m’aide beaucoup. Ce dispositif de suivi est très pertinent et il a un véritable impact positif sur le quotidien des étudiants en situation de handicap sur le campus.
La présence d’un tuteur est rassurante, car on sait que dès qu’il y a un problème ou une question, je peux contacter Sylvie, ma tutrice, par mail ou par téléphone. Ce lien et cette confiance sont très importants. C’est ça le vrai plus du dispositif : les écosystèmes engendrent et développent la confiance. C’est capital pour grandir et avancer dans la vie. 

Parcours handicap, Maxence témoigne à propos du « Service accessibilité »

427 822*, c’est le nombre d’enfants handicapés scolarisés en France à la rentrée 2019.
Dont 361 174 enfants scolarisés en milieu ordinaire.

*D’après les chiffres du CNSA

Le handicap est L’affaire de tous

D’autres élèves scolarisés dans une école, un collège, un lycée ou une université catholique sollicitent des aides comme Maxence chaque année.

D’après la plateforme www.monparcourshandicap.gouv il y a toujours 400 000 enfants en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire à la rentrée dernière. 

L’accessibilité pour tous est de prendre en compte, au cas par cas, les étudiants en situation de handicap, de savoir les écouter et répondre à leurs besoins quotidiens, tant dans le suivi de leurs études que de leurs déplacements.

La notion de « handicap » est large et donc les réponses aux besoins sont variées : aménagement d’emplois du temps, lors des examens, pour des étudiants dyslexiques, prise en compte de handicaps plus lourds (langage des signes pendant les cours, traduction de documents en braille, déplacements et assistance d’étudiants en fauteuil roulant…).

Même si chaque année, des étudiants «volontaires» se mettent à disposition de leur camarade en situation de handicap, les coûts restent importants pour les autres financements  :

  • un étudiant présentant une grave pathologie, pour qui il faut fournir un ordinateur afin de prendre des notes en cours et être aidé par des camarades, demande au minimum 1 500 €;
  • une étudiante sourde qui nécessite une aide à la prise de notes par trois étudiants aidants ainsi que de l’interprétariat pendant les examens représente un coût de 3 740 €.

12 % c’est la proportion des élèves en situation de handicap accueillis dans l’Enseignement catholique, bien en deça des 20 % attendus.

Source : DEPP note n°12-10, mai 2012

La classe soleil À l’école de la Croix, à Paris


C’est aussi le cas de l’école la Croix à Paris 15ème, qui comprend 16 classes de la PS au CM2, dont un dispositif d’inclusion et d’accompagnement des élèves en situation de handicap. 

Mme Marie Blanchet, ancienne chef d’établissement des Saints-Anges à Paris, école réputée pour son programme d’inclusion d’élèves handicapés, a été nommée chef d’établissement de l’école de La Croix en septembre 2022. L’ouverture d’une classe d’inclusion, appelée classe Soleil, s’est faite en même temps que son arrivée dans sa nouvelle école. 

« Un enfant sur 80 naît avec des troubles autistiques et seulement 20 % d’entre eux sont scolarisés en milieu ordinaire. Ce n’est pas assez », explique Marie Blanchet, chef d’établissement. 

Qu’est-ce qu’une classe Soleil ? 

Le projet vise à permettre à des très jeunes enfants atteints d’autisme de bénéficier d’une prise en charge adaptée à leurs besoins à travers la mise en place d’une classe maternelle d’intégration expérimentale. 

Quel est l’objectif ? 

L’objectif est que la prise en charge éducative réalisée par des professionnels compétents à l’école et renforcée par le travail et l’implication des parents à domicile, permette l’intégration des enfants autistes dans un cursus ordinaire. 

Les enfants concernés sont des enfants âgés de trois ans, dont le diagnostic d’autisme a été confirmé par le service de neuropédiatrie du CHU Robert-Debré et ayant des troubles de la communication : absence de langage oral ou langage réduit avec des comportements de frustration inhérents à leur difficulté de communication. 

Nos deux enfants Arthur et Adrien ont été scolarisés pendant trois ans à l’école des Saints Anges (du CP au CE1 pour notre aîné, et de la PS à la GS pour notre plus jeune) et sont aujourd’hui à l’école de La Croix à la suite de la fermeture des Saints Anges. Nous nous réjouissons d’avoir pu retrouver la classe soleil, à La Croix.
Adrien, notre aîné, est autiste asperger. Il a intégré les Saints Anges après trois années très compliquées en maternelle publique où il avait été harcelé par les élèves et le corps enseignant, peu sensibilisés au handicap et encore moins à l’autisme (ceci malgré nos tentatives pour les ouvrir au sujet).
La présence d’une classe Soleil dans une école, c’est une magnifique chance pour tous de se fédérer autour d’un projet de partage, de tolérance, d’acceptation et d’accueil du plus faible, d’entraide. L’accueil du handicap en France est catastrophique et ce type de projet est une bulle de bonheur pour les enfants qui en bénéficient, de répit pour les parents qui enfin ont une solution pour leur enfant, une grande chance pour eux de pouvoir être tirés vers le haut et à terme idéalement intégrer le cursus classique en inclusion, et une grande chance pour tous les enfants qui interagissent avec eux d’apprendre à accueillir tout un chacun, avec ou sans handicap.

Maman de Arthur et Adrien, scolarisés à l’école La Croix, à Paris

Une prise en charge précoce permet l’épanouissement de l’enfant et une réduction du coût de la prise en charge pour l’État. 

La journée en hôpital coûte 200 €. À  l’âge adulte, l’hôpital de jour est remplacé par l’hôpital psychiatrique. L’individu reste à la charge de la société alors qu’avec une prise en charge précoce, et les bonnes pratiques recommandées par la Haute autorité de santé, dès le plus jeune âge, en lui donnant les outils qui lui permettent de communiquer et de se faire comprendre, nous pouvons tout à fait imaginer que cet enfant devenu adulte sera actif, comme tout un chacun. 

Une prise en charge précoce permettra donc à l’enfant de se défaire le plus rapidement possible de ses difficultés à communiquer, obstacles majeurs à son intégration. 

Il s’agit ainsi de permettre aux jeunes enfants autistes, dès l’annonce du diagnostic (possible à partir de 24 mois) de réussir leur intégration sociale, laquelle passe inévitablement par l’école. Pour cela, les objectifs des classes Soleil sont :  

  • apprendre à avoir une posture d’élève;
  • acquérir une meilleure autonomie, scolaire et sociale (par exemple, apprendre à se repérer dans les différents lieux, manger tout seul);
  • maîtriser un outil de communication. 

Dans cette optique, chaque enfant après avoir été évalué avec les outils adéquats, suivra un programme éducatif individualisé renforcé par le travail et l’implication des parents à domicile. Le projet personnalisé de scolarisation (PPS) sera élaboré par une équipe pluridisciplinaire (enseignant, pédopsychiatre, médecin scolaire…) en fonction des bilans bi-annuels et en collaboration avec les parents. 

Pour le lancement de la classe Soleil à l’école de La Croix, la Fondation Saint Matthieu a accordé une aide de 27 670 €. 

Soutenir un projet solidaire aux côtés de la Fondation Saint Matthieu, c’est répondre positivement et avec le cœur à un élève en situation de handicap dans un des 7 200 établissements catholiques de France.

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