En incitant et en accompagnant les élèves, et particulièrement ceux issus de bac professionnel, à poursuivre et réussir des études supérieures, l’opportunité leur est donnée de devenir acteurs de leur parcours de réussite. Cet accompagnement est au coeur de la pédagogie des lycées de l’Enseignement catholique qui met en oeuvre des moyens dédiés, au travers par exemple des Cordées de la réussite.
En incitant et accompagnant les élèves à poursuivre et réussir des études supérieures, l’opportunité leur est donnée de devenir acteurs de leur parcours de réussite, et d’améliorer leur insertion sociale et professionnelle. C’est le principe des Cordées de la Réussite.
(*Source : DARES. L’emploi salarié des lycéens professionnels et des apprentis un an après leur sortie du système éducatif en 2020).
Les Cordées aident les étudiants à comprendre que rien n’est perdu et que même en bac pro, on peut accéder à des études supérieures.
Rachel (2ème année de BTS) :
À QUIS’adressent-elles ?
Les Cordées de la Réussite ont été lancées officiellement en 2008 par l’État dans le cadre des politiques d’égalité des chances. Ce dispositif s’intègre au Plan France Relance du gouvernement et commence désormais en 4ème.
Il a été réaménagé en 2021, avec pour objectif d’ouvrir les possibles et d’aider en amont au choix de l’orientation, de susciter l’ambition scolaire des élèves par un continuum d’accompagnement de la classe de 4ème au lycée et jusqu’à l’enseignement supérieur et il intègre notamment désormais les parcours d’excellence.
Concrètement ce sont des partenariats mis en place entre un ou plusieurs établissements d’enseignement supérieur d’une part, des CPGE et des lycées collèges d’autre part. Ils concernent aussi bien les filières générales que professionnelles ou technologiques.
Le tutorat et le mentorat sont les formes les plus emblématiques de l’esprit des Cordées de la Réussite. Il s’agit d’établir une relation privilégiée entre un élève et un aîné plus avancé dans son cursus d’études ou dans la vie professionnelle.
Cependant, le financement de ces projets est loin d’être assuré par l’État, notamment dans les établissements catholiques. C’est ce qui a motivé l’engagement de la Fondation Saint Matthieu, devenu depuis 2014 le partenaire financier des nombreux établissements de l’Enseignement catholique, qui ont mis en place ce dispositif, en partenariat avec les rectorats.
De mes visites sur le terrain, je retiens l’image de tous ces jeunes qui ont trouvé ou retrouvé la confiance en soi.
Bernard de Gouttes, Chargé de mission pour les Cordées de la Réussite :
Un défi réussiPour les Cordées de la Réussite
Sur la période 2014-2022 plus de 80 établissements catholiques et 5 000 élèves ont ainsi bénéficié du soutien financier de la Fondation Saint Matthieu, complémentaire de celui de l‘État.
Cet accompagnement a pris des formes diversifiées et sur mesure, afin de doter les élèves des clés et des codes pour s’engager, avec succès, dans une formation plus ambitieuse que celle qu’ils avaient envisagée auparavant.
Le panel d’actions est varié : sorties au théâtre et au cinéma, participation au dîner Wepler pour la remise du prix littéraire, visites de musées, visites d’entreprises, ateliers de prise de confiance en soi, cours de prise de parole avec des comédiens professionnels, concours d’éloquence, soutien dans les disciplines académiques, etc.

Ce qui m’a le plus intéressé, ce sont les cours supplémentaires que j’ai eus qui m’ont permis d’acquérir un esprit de méthode que l’on ne nous enseigne pas en secondaire.
Pierre (BTS au campus d’Alzon, à Nîmes) :
5 000 élèves ont bénéficié du soutien de la Fondation.
Avec la FondationParticipez aux Cordées de la Réussite
Pour faire émerger les meilleurs projets de Cordées, la Fondation Saint Matthieu s’est associée depuis 2014 à Renasup, réseau de 525 établissements d’enseignement supérieur de l’Enseignement catholique.
La Fondation a souhaité soutenir les lycées de l’Enseignement catholique dans la mise en place de dispositifs pédagogiques innovants dans les formations de Brevet de technicien supérieur (BTS).
Ces dispositifs sont évalués par Renasup et financés par la Fondation Saint Matthieu.
Ils permettent :
- d’améliorer les chances de persévérance et de réussite des jeunes issus de baccalauréat professionnel;
- de contrer les difficultés d’apprentissage en première année de BTS.
Les établissements qui sont soutenus financièrement par la Fondation Saint Matthieu ont, au préalable, été évalués sur :
- leur capacité à accompagner les élèves pour diminuer les taux d’abandon;
- augmenter les taux de réussite de passage en deuxième année de BTS;
- augmenter le taux d’obtention de l’examen en fin de parcours.
Chaque établissement doit ainsi donner en fin d’année scolaire des indicateurs chiffrés d’accompagnement, et un objectif de progression.
En donnant 70 € (soit 23,8 € de coût réel après déduction fiscale), vous permettez à un élève de Bac professionnel de participer à un programme de Cordées de la Réussite pendant un an.
Le décrochage scolaire est un processus qui conduit un jeune à se détacher de sa formation jusqu’à la quitter avant d’avoir obtenu un diplôme. L’enjeu est de réduire les inégalités concernant le savoir tout en élevant le niveau de qualification et de compétences des jeunes scolarisés.
Agir Contre le décrochage scolaire
Pour lutter contre le décrochage scolaire ou l’illettrisme des jeunes, la Fondation Saint Matthieu participe à de nombreuses actions menées dans les établissements catholiques, grâce à la générosité de ses donateurs.
Sous forme d’aides et de subventions, elle finance notamment des projets pédagogiques qui offrent un accompagnement personnalisé aux élèves en échec scolaire ou en voie de déscolarisation et permettent :
- d’améliorer la confiance en soi;
- de construire un projet professionnel;
- de remettre à niveau;
- de favoriser la poursuite des études.
Le décrochage Se manifeste comment ?
Les jeunes se sentent incompris et souvent bien seuls face à leurs difficultés : scolaires, personnelles ou familiales. Certains enfants à haut potentiel non diagnostiqué peuvent souffrir d’ennui et de l’incompréhension de leur entourage. Le harcèlement est également une menace de plus en plus fréquente. Cela engendre une volonté de rupture, une perte de motivation et de confiance en soi.
Des situations parfois difficiles à gérer pour des jeunes en pleine croissance.
À Soissons, l’école Saint-Vincent de Paul axe son projet pédagogique sur la lutte contre l’absentéisme et le décrochage scolaire, par un accompagnement personnalisé, et une immersion hebdomadaire en entreprise.
Il faut faire preuve de beaucoup de disponibilité et aussi être très attentif. Nous n’avons pas pour vocation de les garder forcément ici de la 5e à la 3e. Le but, c’est de pouvoir les relancer le plus rapidement possible dans un cycle normal et qu’ils obtiennent leur brevet.
Audrey Savoye, professeure de français.
Quand les élèves ne sont pas dans de bonnes dispositions, ils sortent de cours et sont accueillis dans un sas pédagogique.
Je peux les recevoir, un quart d’heure, vingt minutes, dans un lieu sécurisant pour eux, un cocon. La situation est moins formelle, on sort de la posture de l’autorité. On parle avec l’ado et non avec l’élève.
Flavien Raisin, surveillant responsable du suivi éducatif à Saint-Vincent de Paul à Soissons.
La Fondation Saint Matthieu compte sur la solidarité générale pour faciliter l’accès à ces programmes de ces jeunes en difficultés, et leur apporter de l’écoute et du soutien.
L’institution Saint-Vincent-de-Paul à Soissons pour les adolescents en voie de déscolarisation

À titre d’exemple, la Fondation Saint Matthieu Aisne a accompagné, le collège Saint Vincent de Paul de Soissons (02) lors du lancement de son projet pilote unique en France pour lutter contre le décrochage scolaire.
70 places ont été ouvertes à des élèves venant d’écoles publiques ou privées avoisinantes, pour leur offrir un cadre et des conditions d’étude favorables à leur réussite scolaire, grâce à un enseignement adapté et un accompagnement complet.
Depuis, un internat a également été créé pour leur permettre d’être accueillis et ainsi les aider à rompre avec leurs difficultés personnelles.
Être au plus proche des élèves, en les accompagnant dans leurs difficultés est l’objectif même de ce projet éducatif. Luttant contre l’absentéisme et le décrochage scolaire, tout le personnel éducatif et pédagogique fait preuve de solidarité, d’aide et d’écoute envers ces élèves.
Pour faciliter leur apprentissage, la majorité des cours se déroule dans des groupes de moins de vingt élèves.
Pour amorcer ce dispositif innovant, qui n’était financé ni par l’État ni par les collectivités locales, la Fondation Saint Matthieu la prise en charge les coûts d’internat, également soutenu par sa fondation locale de l’Aisne.
À elles deux, elles ont versé un total de 50 000 €, permettant la prise en charge financière de de 10 élèves de l’internat pendant un an. La réussite du projet a ensuite permis à l’établissement de bénéficier d’autres sources de financement, notamment publiques.
En 2024, 7,9 % des jeunes âgés de 18 à 24 ans en France métropolitaine ont quitté le système éducatif sans diplôme.*
*Source : Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance.
D’autres exemples d’ interventions auprès des écoles
Le lycée privé des Établières à la Roche-sur-Yon offre un enseignement général, technologique et professionnel à partir de la 4ème. Le lycée a développé une école de production en restauration, afin de lutter contre le décrochage scolaire et permettre le raccrochage des jeunes de 15-18 ans. Initiée par les Jésuites, cette pédagogie des écoles de production “Faire pour apprendre” fait ses preuves depuis 130 ans. L’école des Établières a accueilli ses premiers élèves en octobre 2019 pour des parcours de deux ans en moyenne.
La Fondation Saint Matthieu a versé 35 000 € à ce projet.
L’objectif central repris dans le cadre de la « Stratégie Europe 2020 » (Eduscol) est de « faire que chaque jeune puisse construire son avenir professionnel et réussir sa vie en société ».

